Métro, Perreault, dodo

J’ai reçu à pour Noël, un cadeau «meilleur avant le 20 février 2010», c’est à dire, des billets pour le spectacle de Yann Perreault.

Ces billets m’ont été donnés non pas à cause de ma vénération pour l’artiste, mais par simple ingénuité et gentillesse. Parce qu’en fait, je ne connaissais pas Yann Perreault. Enfin si, de nom, j’aurais peut-être même pu vous fredonner un petit «na na na aiiiiime ouh ouh ouh ouh», mais de manière générale, lorsqu’on va voir un artiste en spectacle, on connaît au moins le nom de son album, ce qui n’était pas mon cas.

Et bien une fois là bas, tout cela m’a été complètement indifférent. Le Métropolis est une salle parfaite pour recevoir un artiste qui touche un public d’âge si varié, les 70 ans, assis sur des tabourets de la mezzanine, les 10 ans accrochés aux bras de leurs parents dans la partie arrière de la salle et les jeunes (et moins jeunes, il faut se l’avouer) sur le parterre directement afin de pouvoir se trémousser avec vigueur sur la musique de leur artiste favori.

Après une première partie charmante mais un peu quelconque qui m’a quand même permis d’aller à la salle de bain avant le début de la pièce re résistance, M. Perreault entre sur scène pour introduire sa performance. Il nous raconte son rêve de la veille. Une histoire toute décousue qui le mène sur la scène du Métropolis en compagnie d’Ariane Moffat (chacun ses personnages secondaires!), le tout pour finalement nous dire à quel point il est heureux d’être là. La foule hurle, les inconditionnels pour la passion et la profane (moi) pour la forme et parce que son intervention est gentille.

Le spectacle commence. Je ne suis malheureusement pas du tout en position de juger la répartition des chansons entre les albums et selon la popularité de celles-ci et les goûts de la foule mais les cris incessants me donnent une bonne idée de la satisfaction générale. Ce que je peux cependant juger, c’est que Yann Perreault est une bête de scène, une vraie de vraie. Il converse avec le public, il a l’air enivré par la performance de ses musiciens, il saute, il court, il encourage la foule à danser, bref, que l’on connaisse sa musique ou non, il est intéressant à regarder.

Nous avons eu droit à la réalisation du rêve de M. Perreault, c’est à dire une brève apparition sur scène d’Ariane Moffat ainsi qu’à la participation de Loco Locass et de Samian au spectacle, numéro qui a fait éclater la lumière, la foule, les cris et mes tympans simultanément.

Le dernier numéro nous a révélé le décor caché pendant toute la durée du spectacle, une série d’abats-jours de couleurs variées entremêlés  de lumières blanches, franchement magnifique.

Bilan: Amélie est contente. Le spectacle était bon, enjoué, je me suis dandiné même sans connaître les chansons et j’ai fait la file pendant un temps raisonnable après le show pour récupérer mon manteau. Bref, il change de la routine.

3.7 sur 4!



Laisser un commentaire